La pièce en quelques lignes...

Avec "Tailleur pour Dames", Feydeau a écrit l'histoire d'un homme qui aime sa femme, mais aussi celle des autres.

          L'histoire d'un couple qui explose, se tord, se distend et ne peut ni ne veut se séparer puisqu'ils s'aiment.

 

Fin 19ème siècle… Le docteur Moulineaux a découché. Il rentre chez lui fourbu… et déçu : Suzanne Aubin, sa maîtresse, n'a pu échapper à la vigilance de son mari pour se rendre à son rendez-vous galant. Il voudrait souffler un peu, mais il doit affronter un raseur : monsieur Bassinet, venu lui proposer des appartements à louer. L'importun à peine neutralisé, c'est son épouse, Yvonne, qui le presse de questions sur sa nuit. Pris de court, il prétend l'avoir passée au chevet d'un ami agonisant. Son nom ? : Bassinet. Cette première tromperie déclenche le ressort de la machine comique qui happe, bouscule et provoque la fuite en avant du héros. De mensonge en mensonge – toujours cohérents dans l'instant – un univers absurde se crée. Les évènements obéissent à leur propre logique, même si cette logique nous paraît délirante.

 

 

Si pour Rabelais "le rire est le propre de l'homme", chez Feydeau la drôlerie n'est que pour le spectateur, car les personnages, eux, vivent de véritables tragédies.

 

C'est un rire jaune orchestré par un maître du dialogue et des situations.

 

 

Georges FEYDEAU (1862-1921) est l'auteur le plus joué sur les scènes françaises après MOLIERE.

"Tailleur pour Dames" (écrite en 1887) est l'une de ses premières œuvres.

On y trouve déjà le caractère cocasse des situations, le rythme fou du vaudeville qu'il perfectionnera par la suite dans "le Dindon", "Un fil à la patte", "Feu, la mère de Madame", "la Dame de chez Maxim's"…

Il deviendra vite un "horloger du rire"